
❯ Titre Tu réclamais le soir
❯ Auteur Fabrice Colin
❯ Genre Littérature contemporaine
❯ Édition Calmann-Lévy
❯ Collection Roman
❯ Format Grand format – Broché
❯ EAN 9782702182741
❯ Date de parution 05/01/2022
❯ Nombre de pages 288
❯ Prix 19,90€
4ème de couverture :
« J’étais venu pour me perdre, et j’avais eu ce que je désirais, mais c’était pire encore. Il n’y avait rien au cœur du labyrinthe. Juste moi-même. »
1994 : Entre ses études de commerce et son petit couple banlieusard, Fabrice traîne son ennui dans le Marais. Tout change quand il rencontre Iago et Brume. Frère et soeur ou amants ? Fascinants, surtout – cyniques, brillants, autodestructeurs. Avec Axël, qui complète le vénéneux trio, ces enfants terribles l’introduisent dans l’hôtel particulier du Marquis, ouvert aux âmes perdues et aux soirées très privées.
Paris de jouissance, Paris de danger : le sida rôde. Les condamnés mettent un point d’honneur à partir en beauté, une énergie noire pulse sous les néons.
Fabrice tangue entre ses désirs, ses ambitions et ses failles. Que vient-il chercher dans ce monde qui n’est pas le sien ?
Pourquoi tient-il tant à s’oublier dans le malheur des autres ?
À propos de l’auteur/trice :
Quatre fois lauréat du Grand Prix de l’Imaginaire, auteur de nombreux textes pour la jeunesse, Fabrice Colin a également écrit des pièces radiophoniques, des scénarios de bandes dessinées, des thrillers et des romans de littérature générale. Il est aussi journaliste.
Ressenti :
Ce roman est simplement mon premier gros coup de cœur de « littérature générale » cette année ! Ce n’est pas rien car je lis tout de même bien plus de littérature de l’imaginaire d’habitude, d’ailleurs je n’avais lu qu’un seul livre de Fabrice Colin avant celui-là et c’était un roman apocalyptique.
Ici rien à voir, c’est une histoire (vraie ? Je me pose la question, mais ça y ressemble en tout cas) sur la vie et la jeunesse, le sida, l’amour, la perdition et les excès, la drogue, l’homosexualité ou pas, un amour impossible, des drames et des pertes le tout dans les années 90. C’est un livre magnifique mais très dur, assez déprimant, par moment on a le sourire, quelques instants, mais non, la vie use, la vie détruit, la vie ne fait pas de quartier, elle est indifférente à l’humain. Seule la solitude est reine ici et elle fait mal en vous faisant croire le contraire, mais sa seule réponse est la perdition de l’estime de soi, la mélancolie, comme une chanson de « Mano Solo ».
Les événements se déroulent principalement à Paris, mais aussi un peu en banlieue (des lieux que je connais parfois où l’on passe furtivement, Ivry, Vitry, la cité Balzac, L’Hay-les-roses, Thiais). Un bon tiers se déroule également dans les vosges, l’hiver, et un peu dans le Berry aussi.
J’ai beaucoup aimé le rapport entre « Fabrice » Le narrateur » et « Brume » cette fille mystérieuse aussi froide qu’attirante, aussi dure et manipulatrice que magnétique, l’amour déchu dans toute sa splendeur.
C’est un roman parsemé de moments inoubliables mais aussi de drames qui marquent à vie, à mort.
Le dernier tiers m’a tiré plusieurs larmes à des moments différents, lors des adieux, des uns et des autres ou d’événements particulièrement touchants.
À lire.
➡️ Extraits choisis :
➡️ 1 – « Rater le RER. Rester dans des bars, à regarder un rat traverser au petit trot la place des Innocents. Eaux gazeuses à 20 francs. American Psycho, Le Maitre des illusions, Baise-moi, chaque titre parlait de ma vie, et je crois que c’est à cette époque que jai commencé à me demander le plus sérieusement du monde ce qui était réel et ce qui ne l’était pas. »
➡️ 2 – « Des vents contraires s’étaient levés, mais nous avons tenté de vivre. Je crois, aujourd’hui, que nous étions coupables, que tout le monde, toujours, est coupable. La vie était si intense. Nous étions Rimbaud. Des rois nus et grisés. avec la mort qui, comme une vieille pute, se trémoussait derrière la paroi de verre. »
🆅🅴🆁🅳🅸🅲🆃

Les +
Une histoire captivante et mélancolique – Les personnages (notamment « Brume ») – Les divers sujets abordés – L’ambiance
Les –
r.a.s.
Je remercie fortement Doriane ainsi que les éditions Calmann-Lévy pour leur confiance et l’envoi de ce roman.

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